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mercredi 17 août 2011
Bretton Woods et l’hégémonie des transnationales
Le FMI et la Banque mondiale jouent la dérégulation
Les années 1980 ont été marquées par une détérioration accélérée du développement et de l’environnement. Aucune responsabilité n’est à négliger : celles des gouvernements des grandes puissances (principaux actionnaires des Institutions financières), celles des grandes entreprises transnationales et celles des régimes des pays du Tiers monde. La responsabilité des citoyens de chaque société se trouve également engagée. Le FMI et la Banque mondiale jouent de ce partage des responsabilités pour se dédouaner à bon compte, alors qu’à travers leurs programmes d’ajustement elles sont à l’origine de politiques catastrophiques pour les populations et hypothèquent gravement l’avenir des générations futures. Ces Institutions sont devenues, au bénéfice des opérateurs financiers privés, le " service du contentieux " du marché mondial. Elles assurent le recouvrement des intérêts de la dette des mauvais payeurs et la subordination de chaque pays à la
déréglementation, imposant ainsi la libéralisation des mouvements de capitaux. Le rôle régulateur du FMI se limite à la surveillance des politiques financières et monétaires des pays en développement. L’objectif est bien de protéger les capitaux, même spéculatifs, lors de crises telles que le Mexique ou la Thaïlande en ont connu, et non de limiter les pouvoirs exorbitants des marchés financiers et monétaires.
La dette au coeur du pouvoir de la Banque mondiale et du FMI
A partir de 1982, la crise de la dette menaçait de faillite en chaîne les systèmes bancaires privés occidentaux. Elle n’est plus aussi préoccupante aujourd’hui qu’hier pour les créanciers. Le recouvrement, le provisionnement des créances douteuses à grands renforts de cadeaux fiscaux, le transfert d’une partie importante des créances privées aux institutions publiques leurs ont sauvé la mise. Mais dans le même temps, le fardeau de la dette du Tiers Monde s’est accru, passant de 615 milliards de dollars en 1980 à plus de 2 100 milliards en 1996. La gestion de la crise a permis de mettre au pas les pays endettés. Ainsi, en organisant le rééchelonnement et les annulations partielles, les Institutions de Bretton Woods ont acquis un rôle politique prépondérant, sans pour autant s’attaquer aux causes profondes et réduire l’ampleur du problème.
L’ajustement forcé des économies et des sociétés au marché mondial
En échange de nouveaux financements et du rééchelonnements des dettes anciennes, le FMI et la Banque Mondiale ont imposé des programmes d’ajustements structurels et favorisé une homogénéisation sans précédent des politiques économiques : réduction du rôle des Etats dans la régulation économique, réduction des dépenses publiques de santé et d’éducation qualifiées d’improductives, contrôle ou réduction des salaires et démantèlement des systèmes de protection sociale, libéralisation des mouvements de marchandises, priorité aux exportations et exploitation effrénée des ressources, libéralisation des mouvements de capitaux et privatisations, dévaluations répétées des monnaies. Toute référence à un développement durable fondé sur la satisfaction des besoins des populations, sur le respect des écosystèmes et sur le marché intérieur est singulièrement absente. Les PAS ont pour but affiché le rétablissement des grands équilibres financiers et le paiement de la dette, quel qu’en soit le prix pour les populations. Comme le démontre chaque année les travaux du PNUD, les disparités entre riches et pauvres n’ont cessé de se creuser, même lorsque la croissance économique était au rendez-vous.
La Banque mondiale a montré sa capacité à intégrer dans son discours un certain nombre de critiques. Mais les seuls engagements mis en pratique sont ceux qui renforcent la domination néo-libérale. Quelle que soit la séduction des propositions de réformes faites par la Banque mondiale, les Associations de solidarité internationale et de protection de l’environnement ne peuvent accepter de se laisser enliser dans des discussions techniques qui ne remettent pas en cause le fondement des politiques économiques et sociales dont on mesure aujourd’hui les conséquences.
C’est donc bien une réforme radicale qui est nécessaire. Une réforme qui prenne en compte les trois dimensions qui caractérisent l’action des Institutions de Bretton Woods : les politiques et programmes d’interventions des Institutions financières, la réforme des Institutions elles-mêmes et la réforme du système économique dans son ensemble.
Sources :
-Alternatives à la Globalisation Économique
-http ://www.globenet.org/aitec/chant…
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